Bouger plus pour avoir moins mal au dos

L’homme aime chercher des remèdes miracles et oublie l’importance de bouger. Et c’est pareil pour la prévention et le traitement du mal de dos chronique ou aigu.

Le mal de dos est considéré comme l’une des maladies les plus courantes aujourd’hui. Selon les recherches, environ 80% de la population a déjà fait l’expérience du mal de dos. Aussi répandu soit-il, il peut être très varié. Lombalgie avec une douleur qui dure quelques jours ou douleur chronique non spécifique, on trouve de tout. Selon un examen de plus de 85 études différentes sur le sujet, le mouvement, la thérapie par le mouvement et le bon comportement, comme une position adéquate quand on soulève une charge, sont les meilleures techniques de traitement et de prévention de ce mal du siècle.

La position assise est le nouveau tabagisme

Autrefois, les problèmes de colonne vertébrale étaient principalement causés par un travail physique rude et intense, comme c’était le cas dans les secteurs de la construction et de l’agriculture. Soulever de lourdes charges, la position courbée sur une longue durée, l’étirement et la traction constante ont rapidement érodé les disques intervertébraux, le cartilage, les articulations et les os. Aujourd’hui, ce n’est plus le «trop» mais le «trop peu» qui est l’une des principales causes des problèmes de l’appareil locomoteur. Le manque de mouvement, des heures d’activité en position assise, ou presque aucun mouvement pendant les loisirs, entraînent une mauvaise posture et une atrophie de la musculature. Les adultes ne sont pas les seuls à en souffrir, car la vie quotidienne à l’école et les loisirs des enfants et des adolescents favorisent le développement du mal de dos. Les activités ciblées ou non ciblées profitent à la musculature, mais aussi aux disques intervertébraux. Le stimulus du mouvement garantit qu’ils reçoivent suffisamment de liquide et de nutriments. Sinon, ils deviennent minces, fragiles et ils perdent de leur élasticité.

Le facteur négatif «manque d’exercice» s’intensifie et s’auto-alimente en créant un cercle vicieux: ceux qui ont quelques kilos en trop font généralement peu d’exercice. Cela favorise à son tour les facteurs de risque susmentionnés. Des kilos supplémentaires sollicitent la colonne vertébrale, usent davantage l’appareil locomoteur et déclenchent ou intensifient le mal de dos. Rester immobile à cause de la douleur n’est pas une bonne solution, bien au contraire.

Le stress psychique entraîne des crispations

Le stress psychologique peut aussi être à l’origine du mal de dos. Sous l’effet du stress, le corps augmente la tension musculaire de base. Si cette situation persiste, les muscles se contractent, se crispent et durcissent. Cette tension peut raccourcir les tendons et les ligaments et ainsi modifier la statique de la colonne vertébrale, provoquer des mauvaises postures et générer des douleurs. Les méthodes passives comme les massages ou les bains sont les remèdes contre les crampes. Une fois de plus, cependant, le mouvement est le meilleur traitement dans ce cas aussi.

Le cycle infernal du ménagement et de l’évitement

La douleur sert généralement à protéger le corps. Cependant, ceux qui se ménagent trop pour éviter de ressentir toute douleur s’exposent au risque de provoquer le contraire. Trop peu de sollicitation rend le corps sensible à la douleur et aux blessures dues aux processus de dégénérescence. La douleur dans la région dorsale entraîne souvent des comportements d’anxiété et d’évitement et, par conséquent, une diminution de l’activité physique, ce qui débouche à son tour sur la dégénérescence de muscles importants, des tensions et des crampes dues à un ménagement excessif. Pour les patients, cela signifie donc qu’ils doivent sortir de leur zone de confort, sauf avis contraire du médecin, et pratiquer des exercices ciblés pour renforcer la musculature du tronc.