Beau et sain

Le souci, qui appartient à la famille des astéridées (ou des fleurs composites), est certainement l’une des herbes médicinales les plus actuelles et les plus connues de notre temps. Cela n’a pas toujours été le cas. Aujourd’hui, son nom botanique Calendula est presque plus courant que le nom français.

Au 11e siècle, Hildegard von Bingen a donné à la fleur de souci le statut qu’elle méritait dans son œuvre «Physica». Pour ce qui est des bienfaits de cette plante, elle mentionnait principalement les vertus détoxifiantes, mais aussi le soulagement des troubles gastriques et des maladies de la peau, des vertus qui sont restées les mêmes aujourd’hui.

Dans ses archives du 13e siècle, le frère dominicain et docteur de l’Église Saint Albert le Grand décrit le Calendula, tout comme la grande abbesse, comme rafraîchissant et humide et le recommande surtout pour les brûlures. Mais l’homme d’église précise aussi que les morsures d’animaux venimeux (comme les serpents) sont guérissables avec la «sponsa solis» (l’épouse du soleil, comme il appelait le souci). Hieronymus Bock, quant à lui, écrit dans son livre sur les herbes rédigé au 16e siècle que certaines femmes utilisent le souci comme une potion d’amour. Ailleurs, on peut lire que le calendula était aussi utilisé comme abortif.

Utilisation

Comme d’autres herbes «à la mode», le souci est commercialisé sous la forme de très nombreux produits différents, que la teneur en principe actif soit ou non suffisante. Le souci est principalement, mais pas exclusivement, cultivé pour fabriquer des pommades et des soins cosmétiques pour la peau (en particulier pour les soins destinés aux bébés). Il a été scientifiquement prouvé que les fleurs ont un effet curatif en application externe en cas de maladies de la peau. L’effet anti-inflammatoire et favorisant la granulation facilite et accélère la cicatrisation des plaies, en particulier sous forme de solution pour la bouche et la gorge.

Le souci aide à traiter les maladies de la peau, les blessures, les morsures et les plaies dues à une coupure, mais aussi les coups de soleil. Cependant, l’utilisation par voie orale est également courante. Les fleurs – utilisées sous forme de thé – ont un effet relaxant, anti-inflammatoire et détoxifiant sur le foie et la vésicule biliaire. Et dans les salades, cette fleur comestible ajoute une très jolie touche colorée.

Le mélange d’huiles essentielles, de caroténoïdes, de flavonoïdes, de saponines, etc. est à la base de l’effet curatif des fleurs de souci. Cependant, l’alcool triterpénique faradiol pourrait lui aussi jouer un rôle important dans la cicatrisation des plaies. Mais des résultats clairs et univoques quant à l’effet curatif des différents composants ne sont pas encore établis.

Une forme très efficace des substances de souci est l’«essence de calendula» ou «teinture mère de calendula», qui est souvent utilisée en homéopathie. Elle est particulièrement efficace pour la désinfection des plaies (aussi pour les animaux, en particulier les chiens, les chats, mais aussi les oiseaux, etc.) et la cicatrisation des plaies (surtout quand il y a un problème manifeste). Dans le cas de blessures, les globules de calendula sont également utilisés en homéopathie.

Description de la plante

Le souci est généralement considéré comme une plante pérenne et à courte durée de vie, mais si l’hiver est doux, elle peut aussi être bisannuelle. Elle pousse dans des endroits appropriés par auto-ensemencement et peut s’étendre sur une vaste étendue si sa croissance n’est pas entravée.

Elle aime bien sûr les endroits ensoleillés et s’épanouit aussi sur des sols plutôt pauvres. La plante peut devenir touffue et atteindre une hauteur de 80 cm. En raison de sa tendance à proliférer, il faut bien réfléchir à l’endroit où l’on souhaite la planter.

Composants

• Saponine triterpène
• Flavonoïdes
• Caroténoïdes
• Huile essentielle: huile de calendula (Calendulae aetheroleum)
• Coumarine
• Substances amères
• Polysaccharides

Champs d’application

Pour favoriser la cicatrisation des plaies, en cas de maladies de la peau, d’abrasions, de brûlures mineures, d’érythème fessier et d’inflammation buccale et de la muqueuse de la gorge.

Sources: Pharmawiki, Laacher Kräuterblätter