La vieillesse: lorsqu’une chute dans les escaliers boulever

À un certain âge, il arrive un moment où nous ne voulons ou ne pouvons plus utiliser toute notre maison. La vie nous montre alors une autre voie à suivre. Une senior nous raconte son parcours et la manière dont cette décision a changé sa vie.

La santé – un bien précieux.

Après une chute dans les escaliers, tout a basculé. Le bras cassé, la guérison a été lente et pénible. Elle ne pouvait plus rester seule à la maison. Son âge avancé se faisait ressentir. Le risque de chute dans sa maison était trop important. Ses fils ont pris leur décision: envoyer maman en maison de retraite. Finis la maison particulière, le grand jardin et l’autonomie. Un pas difficile à franchir pour Madame Schmidli. Elle s’était toujours prononcée contre un emménagement en EMS. Mais voilà, la vie en a voulu autrement.

«Comme à l’hôtel en pension complète.»

Dans un EMS, plus besoin de travailler. Ce qu’elle avait fait pendant toute sa vie. Elle a grandi dans la dépendance d’une ferme. Autrefois, chacun mettait la main à la pâte. Comme il n’y avait pas de grosse machine, il fallait ramasser les pommes de terre à la main. Désormais, on lui prépare ses repas. Sa chambre est nettoyée régulièrement. Elle peut prévoir ses journées à sa guise. Même en maison de retraite, elle reste fidèle à sa philosophie de vie:

«Rester active! Garder sa bonne humeur et beaucoup rire!»

Forme physique

Après le repas de midi, Madame Schmidli aime se promener. Elle prend son rollator. Depuis sa maison de retraite, elle peut traverser un champ et atteindre l’orée de la forêt. De là, elle traverse une clairière et s’installe sur un banc. Lorsqu’elle se sent fatiguée en chemin, elle peut s’assoir sur son rollator et faire une petite pause. Cela ne la dérange pas.

Pendant sa promenade, elle rencontre parfois des gens des villages alentours, ce qui lui permet de discuter avec des personnes externes à son EMS. Elle est la seule à sortir régulièrement pour des promenades.

De retour, elle prend place au café de la maison de retraite. Elle y boit un jus de grapefruit rafraîchissant. Lorsqu’il fait trop chaud, elle évite de sortir et vient directement s’assoir au café. Elle n’a plus la force de tout faire. Elle a les jambes lourdes.

Forme psychique

Pour conserver sa vivacité d’esprit, Madame Schmidli tricote et lit beaucoup. Sa belle-fille lui apporte parfois des livres. Elle lit de tout, mais sa préférence va aux romans. Lorsqu’elle tricote, ce sont généralement des chaussettes. Elle ne réalise plus d’ouvrages complexes. Si elle n’a pas envie de lire ou de tricoter, elle fait des jeux de devinettes dans les journaux. De préférence celles où il faut chercher des mots pêle-mêle.

Quitter son chez-soi pour un EMS

Au début, Madame Schmidli a eu de la peine à s’habituer à sa vie en maison de retraite. Mais elle a une jolie chambre, et ses fils lui ont apporté aussi quelques meubles de sa maison. Ça l’a aidée à considérer l’EMS comme sa nouvelle demeure. Sa famille lui rend visite lorsqu’elle en a le temps. Mais elle ne demande rien. Elle ne veut pas qu’ils viennent par nécessité. Car même si parfois elle se sent un peu seule, elle n’est jamais isolée!

«Vieillir n’est pas si terrible que l’on pense.»