Mes nerfs ont besoin de manger!

Au cinéma, la boîte de pop-corn est déjà vide avant même le début du film. Après une séance compliquée, le chocolat, les noix et les fruits secs dans le tiroir du bureau ont le même effet que des calmants. Nos habitudes alimentaires changent lorsque nous sommes stressés ou distraits. On parle alors souvent d’aliments déstressants.

Pour comprendre pourquoi tant de personnes ont recours aux sucreries, aux aliments salés, aux noix, aux fruits secs et autres formes de grignotages, il convient de comprendre dans un premier temps le processus de la gestion du stress.

Comment fonctionne la gestion du stress?

Dans notre vie quotidienne, il existe de nombreux stimuli externes que nous réussissons plus ou moins bien à maîtriser selon notre situation et nos prédispositions. Par exemple, une charge de travail importante peut être mieux gérée grâce à l’assistance d’une équipe efficace ou à la possibilité d’aménager les délais de manière flexible. Il est également utile, par exemple, de savoir que le travail à exécuter prend tout son sens et que l’on sait exactement pourquoi il est nécessaire de faire des heures supplémentaires.

Mais si l’on manque de soutien et que l’on doit respecter des structures de travail rigides, on peut être gagné par le stress.

Une empreinte qui remonte à la petite enfance

Le stress déclenche un état de tension dans notre corps. Des sentiments négatifs tels que l’agressivité, la tristesse ou la frustration peuvent en résulter. L’homme est un être qui préfère éprouver des sentiments positifs plutôt que négatifs. Jusque-là, tout est clair! Dès que nous éprouvons de fortes émotions négatives, nous essayons automatiquement de les contenir ou de les réprimer. Soit en parlant avec nos supérieurs pour trouver une solution à la charge de travail, soit en recourant à nos anciennes stratégies contre l’émotion négative. Pendant notre enfance, la tétine nous réconfortait quand nous étions mal à l’aise. En cas de gros chagrin, grand-maman nous préparait une Ovo chaude et notre quatre heures préféré était la récompense idéale.

Manger pour refouler les émotions négatives

C’est ainsi que nous faisons très tôt l’association entre la nourriture et les émotions. Nous apprenons et entretenons des habitudes que nous appelons volontiers à la rescousse en cas de besoin. Lorsque nous sommes stressés, nous prendrons donc plus rapidement une collation croustillante, craquante, sucrée, salée ou tout autre snack disponible pour satisfaire nos nerfs. Autre exemple classique: nous mâchons du chewing-gum en cas de stress. Le processus de mastication lui-même peut déjà avoir un effet relaxant. Le mouvement régulier et le travail musculaire de la mâchoire réduisent la tension. À long terme, cependant, les muscles de la mâchoire peuvent se contracter, ce qui peut à son tour favoriser des maux de tête dus à la tension, des douleurs cervicales et des douleurs musculaires au niveau de la mâchoire.

Changer de stratégie

Au lieu de remplacer, dans le tiroir du bureau, le chocolat par des amandes et les snacks prétendument malsains par des collations supposées saines, il vaut la peine de s’observer. Quand est-ce que je grignote? Quelles autres actions peuvent me calmer? Comment puis-je aborder les sentiments négatifs et essayer de les résoudre? Un examen conscient de nos habitudes peut nous apprendre de nouvelles choses et nous révéler des autres manières de nous comporter.

Alors, peut-être qu’après la prochaine séance épuisante, vous feriez mieux de mettre vos écouteurs et d’apprécier votre chanson préférée au lieu de vous précipiter dans une séance de grignotage effrénée.