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Psychothérapie: franchir le pas

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Le premier pas vers la psychothérapie est une étape difficile. Souvent d’énormes réticences entravent la prise de contact avec un spécialiste. Ce phénomène n'épargne pas non plus les personnes qui en auraient réellement besoin. Pourquoi ce premier pas est-il si difficile?

Les motifs d’une psychothérapie tardive

Malheureusement, le chemin vers la psychothérapie est encore parsemé de préjugés et s’accompagne d’un lourd sentiment de honte. Ces préjugés reposent en partie sur une conception dépassée de la psychothérapie. Les blagues dans la société ainsi que des représentations absurdes de psychothérapeutes ou de la psychothérapie de manière générale dans certains films cimentent une vision en réalité dépassée depuis belle lurette. La psychothérapie reste un stigmate au sein de notre société: celui qui a besoin d’une psychothérapie est un peu «dérangé» et se sent dévalorisé. La crainte d’être dénigré si cela venait à se savoir est elle aussi bien présente. Il semble en outre qu’il existe des différences culturelles au niveau de la conception de la psychothérapie. Aux États-Unis, par exemple, déclarer en public y être favorable ne constitue pas un problème, en Suisse cependant, on a davantage tendance à le passer sous silence.

 

Une différence apparaît aussi entre hommes et femmes: les hommes sont souvent trop fiers pour suivre une psychothérapie, qui est encore considérée comme une faiblesse. Ils ont plutôt tendance à noyer leurs problèmes dans l’alcool. Les femmes ont moins de réticence à solliciter l'aide d’un spécialiste.
De nombreuses personnes attendent trop longtemps avant de prendre la décision de consulter, car elles essaient à tout prix de régler leurs difficultés seules, même si la solution est depuis longtemps devenue elle-même problématique.

 

Des motifs politiques empêchent aussi parfois un accès adéquat à la psychothérapie. Toujours davantage de psychiatres en Suisse approchent l’âge de la retraite et nous manquons cruellement de relève plus jeune. Les psychologues qui proposent aussi la psychothérapie ne sont pas pris en charge par l'assurance de base, sauf s’ils collaborent avec un psychiatre moyennant un tarif réduit (psychothérapie déléguée). Comme de nombreux psychologues refusent de se plier à ce système et préfèrent travailler avec l'assurance complémentaire et qu’il y a pénurie de psychiatres, les patients à la recherche d’une psychothérapie sont souvent confrontés à des listes d’attente interminables, lesquelles aggravent encore leur problème.


Les arguments en faveur de la psychothérapie

Lorsque ma voiture est en panne, je me rends dans un garage. Lorsqu’une dent me fait mal, je me rends chez un dentiste. Lorsque j’ai besoin de conseils juridiques, je me rends chez un avocat. Dois-je affronter seul mes difficultés émotionnelles? Pour quelle raison? Dans la vie, le soutien social est une des principales ressources. Parfois cela vaut la peine de consulter un spécialiste lorsqu’un problème spécifique nous tourmente, afin qu’il puisse nous aider à le résoudre rapidement.


Comment trouver la bonne ou le bon psychothérapeute?
  1. Recherchez d’abord quel genre de thérapie serait la plus effective dans votre cas (études, conseils d'experts, Google, avis de vos connaissances, etc.).
     
  2. Cherchez l'adresse d’une ou d’un thérapeute proposant une telle approche thérapeutique et convenez d’un premier rendez-vous. Vérifiez également si l’aspect personnel vous correspond.
     
  3. Si vous avez l’impression qu’une thérapie commencée ne vous apporte rien (après une dizaine de séances sans aucune amélioration concrète) ou si vous avez l’impression de ne pas vous entendre avec votre thérapeute, parlez-en avec lui ou elle. S’il vous semble que les choses ne s’arrangent pas, mettez un terme à cette thérapie et cherchez un autre spécialiste qui vous convient mieux. Mais soyez honnête avec vous-même et assurez-vous de ne pas être en train de vouloir éviter la confrontation avec vos démons intérieurs ou vos problèmes.

 

 

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